black and white bed linen

Une IP concerne cette famille : Faites l'évaluation.

Distribuez des dessins de ce type dans vos services. Il faut identifier le cas en 5 minutes par dessin.
Une page à écrire par dessin. Vous aurez de grandes différences, voici quelques possibilités.

🎭 Une fabrique des "Vérités" étouffantes.

1. Le test des dessins , révéler les biais - vous verrez :

a) Grille de lecture autoritaire

  • Femme mains sur les hanches = mère dominatrice.

  • Homme assis = père passif.

  • Enfants au sol = déséquilibre parental.
    👉 Biais : la mère est accusée de tout contrôler, le père d’être effacé.

b) Grille psychanalytique

  • Femme mains sur les hanches = mère phallique.

  • Père assis = absence symbolique.

  • Enfants = fusion fraternelle compensatoire.
    👉 Biais : interprétation psychologisante sans base factuelle.

c) Grille moralisatrice

  • Enfants assis par terre = manque de soin.

  • Pieds nus = négligence.
    👉 Biais : pauvreté assimilée à mise en danger.

d) Grille “univers de poupées” - Le théâtre -

  • Dans la protection de l’enfance, la famille qui arrive au tribunal est forcément coupable.
    👉 Si elle est ici, c’est qu’elle est forcément dysfonctionnelle et qu’elle nuit à l’enfant.

    Dès lors, chacun reçoit un rôle figé dans un théâtre institutionnel :

    • La mère = “fusionnelle ou toxique”.

    • Le père = “faible ou violent”.

    • L’enfant = “victime silencieuse”.

    Et si l’un de ces personnages ose sortir de son rôle – si la mère conteste, si le père s’indigne, si l’enfant s’exprime trop clairement –
    👉 c’est vécu comme une poupée qui s’anime.
    👉 Et cela devient intolérable pour l’intervenant, car cela brise la mise en scène.

Conclusion : le dessin comme la situation de la famille , est le support de la projection mentale de l’intervenant : le théâtre.

2. Ne rien savoir : "je sais tout sur tout"'

La réponse au test n’est pas seulement une réponse : c’est la clé d'une problématique.
Dans la protection de l’enfance, dire “je ne sais pas” n'existe pas . Pourquoi ?

  1. Identité professionnelle fragile : leur légitimité repose sur l’illusion qu’elles/ils savent.

  2. Culture de la toute-puissance : le système exige un récit, pas une incertitude.

  3. Le processus est une radicalité : le doute n’est pas permis, il faut trancher, tranchant. Le processus est une radicalité.

  4. Psychologie personnelle : beaucoup viennent avec un besoin de maîtriser, contrôler, imposer, se soigner et par défaut de se soigner.
    (Point 4 par une psychologue en protection de l'enfance)


    ⚔️ La radicalité comme processus. L'essence même du processus est une radicalité.

    La protection de l’enfance fonctionne sur une logique de radicalité.

    • Le doute n’est pas permis.

    • L’incertitude est interdite.

    • Le “je ne sais pas” est vécu comme une faute professionnelle.

    👉 Il faut trancher, et trancher net : produire un récit, désigner un coupable, assigner un rôle.

    Cette radicalité a trois conséquences :

    1. Elle transforme l’incompétence en autoritarisme : là où il manque des savoirs, on impose une vérité inventée.

    2. Elle ferme tout espace de contradiction : pas de nuance, pas d’échange, seulement des rôles figés.

    3. Elle fabrique une violence structurelle : chaque famille devient matière à couper, pas sujet à comprendre.

    💥 Radicalité = totalitarisme en acte.
    Là où il y a doute, un professionnel compétent chercherait.
    Ici, un professionnel incompétent tranche.

=> Un terrain idéal pour la dérive totalitaire :

🧠 1. Le totalitarisme individuel :

  • Il vient des problèmes internes : incapacités, incompétences, biais, troubles, frustrations.

  • Chaque intervenant (assistant social, éducateur, “expert”, parfois juge) compense son incapacité par un rapport rigide, interprétatif, autoritaire.

  • 👉 Moins il sait, plus il interprète.

  • 👉 Plus il interprète, plus il impose.

C’est une structure individuelle : un rapport malade à la vérité, où la faiblesse produit la violence.

🏛️ 2. Le totalitarisme de la chaîne :

  • Le/la juge ne sait pas observer les familles directement → il/elle croit déléguer à ses “yeux et oreilles”.

  • Elle ne voit pas que ces yeux et oreilles sont déjà biaisés, incapables et porteurs de leurs propres failles, et ne veut pas le savoir, car cela serait peut être vu comme une attaque contre lui-elle/ l'institution.

  • La chaîne fonctionne par transitivité : le biais de l’un devient la “vérité” du juge.

  • Les autres professionnels (éducateurs, ASE, psychologues) valident tacitement : solidarité de corps, validation mutuelle, effet d’édifice.

C’est une structure collective : un système où chaque maillon transfère et amplifie la falsification initiale.

🔗 3. La transitivité totalitaire :

👉 Le totalitarisme est transitif :

  • Le juge pense déléguer son ignorance à un prolongement objectif ?

  • Mais en réalité, elle/il confie son pouvoir peut être à des structures individuelles défaillantes, qui lui renvoient un récit biaisé.

  • Le récit inventé devient sa propre vérité, que le juge imposerait ensuite avec l’autorité de la justice.

Ainsi :

  • Les incapacités individuelles, biais et problèmes → produisent un totalitarisme individuel.

  • Le système judiciaire → transforme ce totalitarisme en totalitarisme institutionnel.

💥 Formule clé :

👉 Le totalitarisme en protection de l’enfance est double : individuel (lié aux failles personnelles des intervenants) et transitif (relayé et validé par la chaîne institutionnelle).

Résultat : un monde trop souvent inventé, co-construit par incapacité et par délégation aveugle, où l’enfant et la famille sont réduits à des objets.

  • Pas de contradicteur : parent chosifié, avocat réduit au silence, enfant instrumentalisé.

  • Boulevard des perversions : frustrations et idéologies se déploient sans limite.

  • Pouvoir d’écrire = pouvoir d’arme : un rapport inventé peut détruire une famille.

4. La chaîne de dérives institutionnelles :

  • Un éducateur ou une assistante sociale rédige.

  • Les suivant(e)s valident sans remise en question.

  • La parole du parent ou de l’enfant est remplacée par leur parole.

  • Peu importe la réalité. Présenter des pièces factuelles contre une invention n'a aucun effet positif, au contraire.

5. L’enfant devenu objet :

  • Au lieu d’aider ou d’écouter, les professionnel(le)s se placent au centre.

  • Ils imposent leur grille et leur récit : “ils sont la vérité, l’enfant est l’accessoire.”

  • Admettre un doute reviendrait à mettre à nu leurs propres fragilités → impossible.
    👉 Dénoncer l’interprétation, c’est dénoncer leur problème, d’où le déni violent.

6. Fonction punitive et idéologique :

  • Les familles sont présumées coupables.

  • Le “je ne sais pas” leur est inconnu, pour la plupart.

  • Le mépris ressenti par tant de parents et avocats découle de cette vision dichotomique :

    • Nous, les professionnels qui savons

    • Eux, les autres, réduits à l’état d’objets.

7. Quand le non-savoir devient invention totalitaire :

  • “La mère est fusionnelle.”

  • “Le père est manipulateur.”

  • “L’enfant souffre d’un trouble latent.”

8. Trois caractéristiques structurelles :

Ces postes (ASE, éducateurs, psychologues, juges) ont en commun :

  1. Rareté → tension permanente.

  2. Protection → pas de poursuites.

  3. Pouvoir de créer une vérité → sans contradiction.

👉 Et comment maintenir une “vérité inventée” ?

  • Par la peur.

  • Par la menace.

  • Par la vengeance.

9. Formules clés :

  • Moins ils/elles en savent, plus ils/elles interprètent. Moins ils/elles sont capables, plus ils/elles sont totalitaires.

  • Plus ils interprètent à travers leurs structures problématiques, plus il devient dangereux de les contester : les réfuter revient à prouver qu’ils ont un problème, sont incapables.

  • La solidarité entre eux devient automatique, chacun protège l’autre pour protéger l’édifice.

10. Mécanique finale :
Il cherche à masquer ses trous, ses limites, son incompétence, sa grille de lecteur biaisée.

Car s’il devait concéder, reconnaître une erreur ou un doute, chacun verrait qu’il est incapable : incapable d'analyser correctement, incapable de construire une analyse solide, incapable d’assumer le non-savoir. Alors, il compense :

  • Par l’autoritarisme → imposer son récit, même faux.

  • Par le totalitarisme → interdire toute contradiction.

  • Par la violence institutionnelle → menaces, peur, vengeance.

🎯 Résultat :

Ce n’est pas seulement une question de compétences inégales.
C’est une incapacité structurelle, et/ou des biais/problèmes, qui se camouflent derrière la rigidité et la toute-puissance..

💥 L’invention d’un réel totalitaire n’est pas un excès de zèle : c’est le masque de l’incapacité et/ou de problèmes, dans un système dont l'essence est le jugement et la radicalité .

Cela vous choque ? pourtant c'est ce que vit la plupart d'entre nous dans l'enfer de la protection de l'enfance.